Pause culture – une sélection de nos livres préférés

Cette période hivernale incite à investir son canapé et à ressortir son plaid préféré sans oublier une boisson chaude à proximité.
Le SUAC vous propose une liste, non exhaustive, de « beaux livres » et romans qui permettront réflexion, évasion, plaisir, découverte et débats. Toutes les bonnes librairies indépendantes sont là pour vous accueillir.  

« BEAUX LIVRES »

LES FEMMES ARTISTES SONT DANGEREUSES
Laure Adler, Camille Viéville
Éditions Flammarion

«On ne naît pas artiste mais on le devient. Du plus loin qu’on s’en souvienne, l’histoire de l’art a été pensée, écrite, publiée, transmise par des hommes. Et quand on est née femme, être artiste, le prouver, y avoir accès, produire, montrer, continuer à le demeurer est un combat permanent, dangereux, épuisant physiquement, intellectuellement et psychiquement. Le temps semble aujourd’hui propice pour revisiter et regarder autrement les créations de celles qui ont eu le courage de défier les règles pour assouvir leur vocation.» 
Laure Adler.

©Flammarion

BLEU UN OCÉAN DE SOLUTIONS
Maud Fontenoy & Yann Arthus-Bertrand
Éditions Belin

L’Océan au secours de la Terre. 
Qu’il s’agisse de se nourrir, se soigner, se chauffer ou encore respirer, la mer offre à l’Homme de nombreuses et très surprenantes richesses. 
Maud Fontenoy et Yann Arthus-Bertrand s’unissent pour révéler la fragilité mais aussi l’inestimable et trop méconnue force de notre grand bleu. 
Un livre unique, plein d’espoirs et de solutions concrètes, qui fait rêver et réfléchir à la fois. 
©Belin

© Belin

HABITER LES MONTAGNES
Collection Architecture
Éditions Phaidon

Une sélection de résidences contemporaines situées dans des régions montagneuses d’Amérique du Nord, d’Europe, du Japon, du Maroc, d’Argentine, du Mexique, d’Australie et de Nouvelle-Zélande. ©Electre 2020

©lalibrairie.com

DAVID BOWIE. Rainbowman, 1983-2016
Jérôme Soligny
Éditions Gallimard

En novembre 2019, Jérôme Soligny a publié David Bowie : David Bowie : Rainbowman (1967-1980), le premier tome d’une étude de l’œuvre du musicien anglais enrichie des témoignages exclusifs de ceux qui, depuis ses débuts anonymes dans la banlieue de Londres jusqu’à ses mutations des 70s, ont participé à son odyssée fantastique ou en ont été les témoins. Dans ce second tome, après quatre années de recherche et de retranscription d’autres propos recueillis, l’auteur poursuit, sous le même angle factuel et musical, avec les quatre dernières décennies de la carrière de Bowie. De la superstar blonde qui a fait danser la planète sur «Let’s Dance» à l’ermite new-yorkais qui a conçu ses deux derniers albums dans le plus grand secret, en passant par les années de réaffirmation rock (avec Tin Machine) et celles en mode exploratoire (Outside, Earthling), toutes les facettes de la personnalité de ce musicien curieux et insatiable sont examinées par Jérôme Soligny et ses interlocuteurs. Logiquement, ils sont très nombreux à s’exprimer dans le chapitre consacré à Blackstar, ultime album de David Bowie, paru deux jours avant son décès. Le rocker aux mille et un mystères, dont les techniques de création, le discernement et la sagesse impressionneront ses compagnons de route jusqu’aux derniers, n’aura eu de cesse de surprendre et de fasciner.
©Gallimard

Du même auteur le tome I
David Bowie, Rainbow Man, 1967-1980

© Gallimard

BANDE DESSINÉE

L’ARABE DU FUTUR – 5
Riad Sattouf
Allary Editions

Ce livre raconte l’histoire vraie d’un adolescent plus du tout blond, de sa famille franco-syrienne et d’un fantôme.

Riad a 14 ans, ses cheveux blonds ont disparu, et il a un physique difficile. À la fin du tome précédent, son père s’est enfui en Syrie avec son plus jeune frère, Fadi. Tandis que sa mère utilise tous les recours légaux pour récupérer son fils, Riad poursuit son exploration de cet âge pénible qu’est l’adolescence et se réfugie dans le paranormal. Il devient copain avec les exclus de sa classe, qui lui font lire Lovecraft, et rencontre Anaïck, la femme de sa vie. Grâce au dessin, il arrive à se faire – un peu – respecter. Mais il a du mal à trouver sa place, partagé entre l’envie d’être comme les autres et sa mauvaise conscience venue de Syrie, qui se rappelle à lui à travers les voix de son père et de ses cousins…
©Allary Éditions

Dans le premier tome (1978-1984), le petit Riad était ballotté, de sa naissance à ses six ans, entre la Libye de Kadhafi, la Bretagne de ses grands-parents et la Syrie de Hafez Al-Assad.
Le deuxième tome (1984-1985) racontait sa première année d’école en Syrie.
Le troisième tome (1985-1987) était celui de sa circoncision.
Le quatrième tome (1987-1992) révèle le coup d’État de son père.

Riad Sattouf est également l’auteur de « Les cahiers d’Esther »

©Allary Éditions

ROMANS

MIARKA
Antoine de Meaux
Éditions Phébus

Denise Jacob a dix-neuf ans quand elle entre en résistance, sous le nom de Miarka. Agent de liaison à Lyon, elle recueille les demandes de faux-papier, collecte et achemine les informations, jusqu’au jour de son arrestation, le 18 juin 1944.
Soumise à la torture, Miarka révèle un courage extraordinaire. Elle ne parle pas, ne lâche rien.
C’est ensuite la déportation dans le camp de Ravensbrück puis celui de Mauthausen, alors qu’au même moment sa famille, dont sa petite soeur, la future Simone Veil, est plongée dans la nuit de la Shoah.

Antoine de Meaux a bien connu Denise Jacob devenue Vernay par son mariage après-guerre. Il retrace ici la bouleversante histoire de Miarka et de sa famille emblématique en s’appuyant sur des archives inédites, sa correspondance, ses écrits intimes et poétiques, et les carnets de son père, André Jacob.

Miarka, portrait sensible d’une femme d’exception, est un superbe hommage à l’esprit de la Résistance, et une oeuvre de combat, plus que jamais nécessaire.
©Phébus

©Phébus

L’AUTRE RIMBAUD
David Le Bailly
Éditions L’Iconoclaste

La photo est célèbre. Celle d’un premier communiant, cheveux ramenés sur le côté, regard qui défie l’objectif. Ce garçon-là s’appelle Arthur Rimbaud. Ce qu’on ignore, c’est que, sur la photo d’origine, pose à côté de lui son frère aîné, Frédéric. 
Cet autre Rimbaud a été volontairement rayé de l’image, comme il a été oublié par les plus grands spécialistes du poète. Pourtant, les deux frères furent d’abord fusionnels, compagnons d’ennui dans leurs Ardennes natales, auprès d’une mère acariâtre abandonnée par son mari. Puis leurs chemins se sont séparés. L’un a été élevé au rang de génie, tandis que l’autre, conducteur de calèche vu comme un raté, fut ostracisé par sa famille, gommé de la correspondance d’Arthur et dépossédé des droits sur son oeuvre. 

Alors qu’on croyait tout savoir de la famille Rimbaud, il restait donc ce secret, que David Le Bailly nous dévoile dans un livre unique, jonglant entre enquête et roman. Durant plusieurs mois, il s’est plongé dans les archives, a arpenté les rues de Charleville et les paysages sans relief du sud des Ardennes, retrouvant même les rares descendants de Frédéric Rimbaud. Entre les pages, l’auteur vient habilement glisser sa voix de fils unique pour s’interroger sur la complexité des rapports familiaux. 

Une révélation sur l’un des plus grands mythes de la littérature française Un roman singulier où la fiction se mêle à l’enquête.

©L’Iconoclaste

HÉRITAGES
Miguel Bonnefoy
Éditions Payot et Rivages

Une prodigieuse saga familiale, pleine de magie et de passion, qui confirme le talent de Miguel Bonnefoy pour mêler les trajectoires intimes à la grande histoire. Des coteaux du Jura jusqu’aux geôles de Pinochet, des tranchées de la Somme jusqu’au ciel britannique déchiré par les Messerschmitt, la famille Lonsonier a traversé le XXe siècle avec fougue, et y a laissé quelques plumes… Mais de Lazare le poilu chilien et de sa dulcinée Thérèse amoureuse des êtres ailés, de Margot l’aviatrice intrépide et d’Ilario Da son fils révolté, on retient surtout l’incoercible force de vie.
Ces drôles d’oiseaux migrateurs, pris tour à tour dans l’oeil du cyclone, ne cessent de voler vers leur destin, d’un côté à l’autre de l’Atlantique, avec pour tout viatique la légende mystérieuse d’un oncle disparu…
©Babelio

©Babelio

PUTZI
Thomas Snégaroff
Collection Blanche, Éditions Gallimard

Il mesurait deux mètres, mais on le surnommait Putzi, «petit bonhomme». Marchand d’art dans le New York bohème des années 1910, musicien à ses heures, Ernst Hanfstaengl devint dix ans plus tard le confident et le pianiste d’Hitler. Cet excentrique, jalousé par les nazis, était fasciné par leur chef, à qui il offrit de l’argent, une famille, et des airs de Wagner à toute heure du jour et de la nuit. Il rêvait d’honneurs et d’une alliance entre l’Allemagne et les États-Unis, ses deux patries. Nommé responsable de la presse étrangère du Reich en 1933, il crut en son destin. Il n’obtint que la disgrâce. Son incroyable exil le conduisit jusqu’à Roosevelt, qui pendant la Seconde Guerre mondiale fit de lui son principal informateur sur le Führer.
Pour les uns il fut un traître ou un bouffon sans conséquence, pour les autres, l’un des artisans du mal. Son histoire tragique, burlesque, nimbée de mystère, est celle d’un héros de roman. Le roman d’un siècle de splendeur et de désastre, où l’on croise Goebbels, Goring et les sœurs Mitford, mais aussi Thomas Mann, Carl Jung ou encore Romy Schneider.
©Gallimard

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