JACES – 06 avril 2021

Pousse la porte de ton musée !

Aujourd’hui le SUAC vous propose de découvrir 3 oeuvres, 3 musées dans le Haut-Rhin.

Musée des Beaux-Arts – Mulhouse

Jean-Gaspard Heilmann (1718-1760) est le premier peintre mulhousien qui connut une certaine célébrité à Paris et à Versailles. Il fut l’ami notamment de Jean-Georges Wille et de François Boucher. Le musée possède de lui deux natures mortes et deux autoportraits, l’un en costume d’atelier, l’autre en costume d’apparat, où il se met en scène, fier d’être devenu un peintre de cour.

Collection Musée des Beaux-Arts de Mulhouse, dépôt S.I.M.

Jean-Gaspard HEILMANN, Autoportrait, huile sur toile, milieu du XVIIIème siècle

©Christian Kempf

Musée du Papier Peint – Rixheim

Loin de ne tapisser que les murs, le papier peint se retrouve sur de nombreux objets, à l’instar de coffres, boites à chapeaux ou autres devants de cheminée, pour ne citer que quelques exemples. Ce paravent présente huit des vingt-cinq lés du panoramique Les Fêtes publiques parisiennes, dont le nom original serait Réjouissances populaires aux Champs-Élysées

Voici ce que l’on pouvait lire sur son prospectus : ” Ces fêtes n’ont lieu que dans des circonstances mémorables, telles que la fête du Souverain, la naissance d’un prince, la célébration de la paix, etc. La plus grande partie des jeux, bals, spectacles et exercices de tous genres, se passe aux Champs-Elisées ; toute la population de la ville et des campagnes y accourt en foule ; ces sortes de fêtes sont terminées par des illuminations et par un grand feu d’artifice. » 

L’architecture y adopte une place secondaire dans la composition, laissant place au premier plan à diverses scènes de célébration. On y reconnait plusieurs monuments emblématiques de la Ville de Paris, tels que le Palais Bourbon ou le Pont de la Concorde.

Découvrez ce paravent dans l’exposition temporaire « Perspectives – Quand le mur s’habille d’architecture » au Musée du Papier peint, prolongée jusqu’au 3 octobre 2021.

Les Fêtes publiques parisiennes, lés n° 16 à 9 sur paravent, Manufacture Velay, Paris, 1817, impression à la planche, Inv.982 PP 40.

© Dominique Gianelli

Fondation François Schneider – Wattwiller

C’est à Uummannaq, au Nord-Ouest du territoire que Camille Michel a régulièrement posé son regard et son appareil photo pour témoigner de la vie des 1300 habitants de cette ville où les modes de vie s’occidentalisent, et les questions d’identité émergent. En participant au quotidien des habitants pendant plusieurs mois, principalement pêcheurs et chasseurs, Camille Michel observe une période d’immersion et d’intégration avant de photographier leur vie et leur environnement. 
Elle témoigne des contradictions inhérentes à ce type de développement et du dilemme entre l’exploitation d’un territoire et la préservation de la nature : comment garder celle-ci intacte tout en se développant et gagner en indépendance ?

Cette oeuvre sera exposée dans le cadre de l’exposition « Les Territoires de l’Eau » à partir du 22 mai 2021.
Oeuvres de l’exposition toutes mises en dialogue avec des oeuvres du musée du quai Branly.

Camille Michel, Uummannaq, 2014-2015.
24 tirages d’art original papier fine art 300g, 6 x (60 x 85 cm), 18 x (38 x 52 cm).

©Fondation Schneider